Antechrista (Amélie Nothomb

C’est le onzième roman de l’autrice belge. Il est paru en 2003. Petit livre de 150 pages au prix modique de 5 € en version poche, il nous parle de la timide (très timide) et solitaire (très solitaire) Blanche, étudiante de 16 ans en sciences politiques qui rencontre Christa qui est tout son contraire : solaire, volubile, sociable qui est le centre de toutes les attentions et de tout le monde.

De façon très étonnante, Christa aborde Blanche l’invisible et lui octroie un semblant de vie sociale. Très vite (trop vite?), Blanche lui propose de venir chez elle afin d’éviter à son ami les interminables trajets entre Bruxelles et les cantons de l’est de la Belgique où elle réside.

Pourtant Christa n’est pas vraiment l’ami de Blanche. Quand elles sont à l’université, elles se parlent peu. Et quand ça arrive, c’est pour que Christa se moque de Blanche.

D’ailleurs, une fois à la maison, Christa séduit très vite ses deux parents de profs. Elle leur parle de son milieu social défavorisé, ce qui les impressionne. Dès lors, Christa devient aussi le centre de l’attention de tout le monde à la maison. Et quand elles sont dans la chambre de Blanche, Christa lui impose de prendre son lit, elle parle tout le temps, écoute de la musique très fort et, là encore, dévalorise systématiquement sa prétendue amie. C’est là que Blanche la surnomme Antéchrista.

On apprendra au fil du récit que Christa n’a pas dit toute la vérité, mais que fera Blanche de cette vérité ?

Un excellent roman qui se dévore d’une traite malgré un dernier chapitre énigmatique qui m’a laissé dubitatif.

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