Valérian : Paradizac, la ville cachée (Pierre Christin)

Valérian et Laureline tombe en panne avec leur vaisseau à Point Central, le centre politique de l’univers. Le président du ConSec les envoie libérer Lininil, le bi-prince car cet enlèvement menace l’équilibre politique de toutes les planètes. Ils croiseront les trois Shingouz toujours aussi retors et assoiffés d’argent et leur quête les mènera à la ville secrète de Paradizac où se retrouve la crème de la galaxie pour y passer de bons moments.

L’imagination débridée de Pierre Christin nous propose qu

antité de créatures originales, des sociétés incroyables et mille péripéties, mais la magie n’opère pas et on s’ennuie ferme tout au long des 400 pages (écrites gros et avec un interligne généreux) de cette aventure. Je suis lecteur de Valérian depuis fort longtemps et j’ai pris plaisir à voir évoquées de nombreux éléments de leurs frasques précédentes, mais pour le plaisir, ça s’est cantonné à ça. Pour le reste, le style était paresseux, les descriptions quasi-inexistantes et surtout, l’auteur y a placé tout ce qui a éloigné le public de ses héros : Déjà, Point Central ! Autant l’idée de base était géniale avec cette planète constituée par l’amalgame d’innombrables ambassades de cultures hétéroclites, mais le film de Luc Besson a aussi utilisé ce décor et voilà que le roman y vient également. Ca ressemble à une facilité car Point Central permet de camper moultes sociétés sans jamais s’apesantir dessus. On se contente de les effleurer. Ensuite, nos héros sont décrits de façon caricaturale et ils utilisent les facilités des derniers albums comme la créature qui pond de l’argent dès qu’ils en on besoin, les Shingouz dont les inévitables apparitions finissent par les transformer en Droopy de l’espace en version triplé où Christin semble s’accrocher à un comique de répétition assez faible. L’enjeu de l’histoire est quasi-inexistant et sa résolution est tellement facile que ce roman ressemble à un grand remplissage qui aurait été écrit par un fan connaissant les personnages, mais sans grand talent. Une cruelle déception, mais qui explique pourquoi j’ai acheté ce livre chez Noz !

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