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18 mars 2010 4 18 /03 /mars /2010 11:50
Hier soir sur France 2, on a pu assister à un documentaire faisant étudiant le comportement des participants à un jeu dont le principe reprend l'expérience du docteur Milgram. Cela consiste à donner des impulsions électriques de plus en plus fortes à un candidat à chaque fois qu'il donne une mauvaise réponse à une question. Les décharges montent jusqu'à 480 volts, ce qui est potentiellement mortel. Bien sûr, tout est simulé et c'est un acteur qui fait semblant de souffrir en hurlant et en appelant à la fin de son supplice.Tags : France 2, le jeu de la mort, Christophe Nick, Christophe Hondelatte, jeu télévisé, animateur, torture, sévice, docteur Milgram, expérience, documentaire, télé-réalité, victime, autorité, réalisateur, polémique, Philosophie Magazine, émission, décharges électriques, 480 volts, mortel, télévision
Pour tout dire, l'émission n'a pas bien marché. Seuls 3 millions de télespectateurs pour cette expérience mettant en exergue notre comportement pas toujours reluisant face au petit écran. Plus de 80 % des candidats sont allés juqu'à administrer la dose maximale à leur prétendue victime.
Si l'idée de base était intéressante, les conclusions données par le réalisateur me semblent tronquées voire fausses. Il en déduit que la télévision est une autorité à laquelle on ne résiste pas et va même jusqu'à parler de fascisme télévisuelle. Personnellement, je dirai plutôt que son expérience n'a pas été menée avec rigueur scientifique. Déjà, elle est partie avec un résultat qu'elle voulait obtenir. Du point de vue de la rigueur scientifique, c'est mauvais. Ensuite, ses conclusions extrapolent l'obéissance à une autorité (la télévision et son animateur) à l'obéissance à la télévision, ce qui est un poil exagéré.
Les candidats ont donc infligé une torture mortelle à un inconnu, mais pas parce que c'était la télé qui leur demandait, mais une autorité présente. Si votre patron vous donne un ordre illégal et qu'il n'est pas là, vous pouvez vous défiler. S'il est derrière votre dos, ça complique les choses. D'ailleurs dès que l'animatrice déserte le plateau, il n'y a plus que 25 % des candidats à poursuivre l'expérience malgré la pression du public.
En conclusion, on est sans doute passé à côté d'une vraie bonne émission et on l'a remplacé par un pseudo-documentaire ressemblant à de la télé-réalité avec tout ce qu'il y a de glauque et de malsain.
Les médias retiennent surtout la polémique entre Christophe Hondelatte, chargé d'animer le débat, et le patron de Philosophie Magazine. Quand on étudie ses travers, les médias préfèrent surfer sur l'écume des choses...

Dominik


Tags : France 2, le jeu de la mort, Christophe Nick, Christophe Hondelatte, jeu télévisé, animateur, torture, sévice, docteur Milgram, expérience, documentaire, télé-réalité, victime, autorité, réalisateur, polémique, Philosophie Magazine, émission, décharges électriques, 480 volts, mortel, télévision
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commentaires

M
<br /> Le jeu de la mort est très révélateur sur l’état de notre société.<br /> <br /> On a reproduit l’expérience des années 60 du psychologue Stanley Milgram. Dans ces années là, 60% sont allé jusqu’aux bout contre 80% en 2010 ! Le véritable but de l’expérience «démontrer le<br /> pouvoir d’asservissement de la télévision » selon le producteur. Certes dans ce domaine, l’expérience à été tristement concluante.<br /> <br /> Mais il y a plus hélas. Notre société, plus informée, plus libre, démontre un jugement et une empathie envers les autres dangereusement déficients. En fait cela démontre que le degré de moralité a<br /> baissé de 20%. Ceux qui on résisté a l’influence médiatique, étaient minoritaires. Les gens sont plus influençables qu’avant. Le journalisme manque énormément d’impartialité et est centré sur le<br /> sensationnalisme. Nos médias sont de moins en moins indépendants. Il est plus facile de manipuler l’opinion publique.<br /> <br /> Le public a encore tendance à se dire «puisque c’est à la télévision c’est que c’est vrai». Cette expérience me donne la chaire de poule. Pour ceux qui on encore une conscience, ils ont reçu une<br /> véritable gifle. C’est là hélas la vraie nature de notre société et cela ne dit rien de bon pour l’avenir. Dans cette expérience, il y a bien une mort…. Pas mort d’homme mais celle de la moralité<br /> collective. Je retiens finalement comme leçon que majorité n’est absolument pas synonyme de vérité.<br /> <br /> <br />
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